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30.1.10

Tomás Saraceno : Un artiste 2 'OUF'



Tomás Saraceno est né en 1973 à San Miguel de Tucumán (Argentine), artiste et architecte, il vit et travaille à Francfort am Main.
Célébrateur intarissable des beautés de la planète, Tomas Saraceno apparaît comme un utopiste pragmatique, Ses concepts sont avant tout expérimentaux. Ils déclenchent, dans l'imaginaire de chacun, des visions utopiques de structures de transport, d'habitation ou d'autres activités. Saraceno présente Galaxies forming along filaments, like droplets along the strands of a spider’s web où des entrelacs de cables se rejoignent pour former des volumes évoquant des perles d’eau sur une toile d’araignée. Cette pièce manifeste l’intérêt de l’artiste pour les toiles d’araignées, des enchevêtrements denses, tissés par un animal souvent minuscule mais qui se révèlent d’une résistance étonnante.


Galaxies occupe l’espace d’exposition de manière telle que le public doit se frayer un chemin au milieu des filins. Comme s’il déambulait dans un parcours d’obstacle, le spectateur se voit pris dans une toile d’araignée surdimensionnée. Dès lors, le jeu sur l’échelle confère au spectateur une dimension comparable à celle d’une goutte d’eau, un élément microscopique. En outre, Saraceno associe cette configuration à une théorie récente selon laquelle la forme initiale de l’univers serait celle d’une éponge composée de galaxies de filaments semblables à ceux d’une toile d’araignée. Galaxies instaure donc un lien entre macro et microcosme. De matrice organique, la série Galaxies à laquelle cette œuvre appartient participe de la volonté de Saraceno de créer des structures poétiques modifiant notre point de vue sur les phénomènes naturels.
Cet homme a montrer son originalité par sa préoccupation biologique dans ses Flying Garden. 32 SW, Flying Garden, Air-Port-City (2007) est un jardin suspendu où croissent des plantes hors sol. Alimenté en lumière, eau et air grâce à des câbles reliés à des panneaux solaires, Flying Garden est autosuffisant et permet la survie des plantes subtropicales qu’il accueille. Le système mis en place constitue un étrange laboratoire où la beauté de l’idée de départ - des plantes vivent quasiment de l’air du temps - fait place à la technique qui recrée savamment ce que la nature réalise automatiquement. Habité par une conception holistique du monde Saraceno développe les multiples possibilités permises par ses constructions et expose les Flying Garden en extérieur, dans des parcs ou en ville, colonisant tout espace disponible.

Les Flying Garden[s] s’inscrivent dans le vaste élan expansionniste du projet global Air-Port-City, initié en 2001. Convaincu que « l’invasion de l’air [doit] nécessairement inclure des hommes, des plantes et des animaux. » et ayant réalisé en 2004 un ballon lui permettant de s’envoler grâce à l’énergie solaire, Saraceno estime que les volumes des Flying Garden contiennent suffisamment d’air pour se déplacer et « se rejoindre d’une ville à l’autre pour composer une grande forme sphérique » . Visibles lors de l’exposition Psycho Building ou actuellement au Mudam les expérimentations d’Air-Port-City entendent « défier les actuelles restrictions politiques, sociales, culturelles et militaires afin de rétablir un nouveau concept de synergie. » Connectables à l’infini, elles pourraient - en principe - se superposer à des bâtiments préexistants ou s’installer dans la nature pour composer une ville mobile, transfrontalière. Ce désir d’élévation n’est toutefois pas qu’un vœu pieux car Saraceno a travaillé en 2006 avec l’agence anglaise Arts Catalyst, alors mandatée par l’Agence spatiale européenne, sur un projet culturel pour la station spatiale internationale. Il a également conçu et breveté un nouveau matériau extrêmement léger : l’aerogel, utilisé notamment pour Space Elevator II/Air-Port-City.

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